La petite minorité chrétienne doit rester très discrète et fait face à de multiples pressions de la part de l’État et de la société.
Depuis sa réélection en 2014, le président Abdelaziz Bouteflika, âgé et malade, exerce son 4ème mandat avec l’appui de l’armée et des forces de sécurité.
Malgré les violentes insurrections islamistes qui ont marqué l’histoire du pays, aujourd’hui l’Algérie est relativement stable, mais cette stabilité est fragile. Elle est menacée sur le plan économique par les difficultés liées à la hausse du chômage et à la baisse des revenus de l’exploitation du gaz naturel. Elle est menacée sur le plan politique par la question délicate de la succession de Bouteflika à la tête du pays. Enfin, elle est également menacée sur le plan sécuritaire par le chaos qui règne en Libye, pays qui partage une longue frontière avec l’Algérie.
La grande majorité des Algériens sont des musulmans sunnites et selon l’article 2 de la Constitution, l’islam est la religion de l’État. Les chrétiens étrangers jouissent de la liberté de culte, mais pas de la liberté d’expression. Les chrétiens algériens d’arrière-plan musulman sont discriminés, harcelés et vivent dans la crainte d’être accusés de blasphème. La pratique de leur foi est considérablement restreinte par l’État et la société.
Les chrétiens sont limités dans l’exercice de leur foi par des règles qui régissent la pratique du culte non musulman, des lois qui interdisent de quitter l’islam, des lois sur le blasphème qui empêchent les chrétiens de parler librement de leur foi.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman sont menacés par leur entourage qui exige qu’ils renient leur foi et retournent à l’islam, particulièrement dans les zones rurales.
2 octobre 2017 - La demande de liberté conditionnelle concernant Slimane Bouhafs (50 ans) a été rejetée en dépit de son mauvais état de santé et de sa bonne conduite. Il purge une peine de 3 ans de prison depuis sa condamnation le 31 juillet 2016 pour « insultes envers l’islam et son prophète » suite à un post sur Facebook.*
Septembre 2017 - L’église d’Ait Bouadou a été menacée de fermeture sous prétexte qu’avant son ouverture en décembre 2015, le local était affecté à une activité commerciale.