Le régime dictatorial veille à ce qu’aucun mouvement indépendant, comme des églises, ne se forme.
Après l’Ouzbékistan, le Turkménistan est l’État d’Asie Centrale le plus répressif à l’égard des chrétiens. Comme son prédécesseur, le président actuel Berdymukhammedov se fait le héraut d’un régime autocratique. Il est censé donner une direction spirituelle au pays grâce à des enseignements appelés Rukhnama, ce qui avec le nationalisme accroît la pression sur les chrétiens. Toutefois, l’État fait rarement usage de la violence. L’oppression passe par la restriction des libertés des médias et de l’accès à l’information.
Au Turkménistan, la persécution des chrétiens provient d’abord du contrôle strict de l’État sur les églises. Même les églises traditionnelles russes et arméniennes sont surveillées. La police, les services du renseignement et les autorités locales surveillent et infiltrent les églises ainsi que leurs activités. L’impression et l’importation de supports à caractère chrétien sont strictement limitées.
Vient ensuite le contexte culturel. La culture du pays, imprégnée de l’islam, complique la vie des chrétiens.
Les églises non enregistrées sont la cible d’interventions policières. Les chrétiens sont menacés ou arrêtés puis soumis à des interrogatoires et à de fortes amendes. Leurs enfants sont discriminés à l’école et privés des avantages accordés aux autres élèves.
Les chrétiens turkmènes sont généralement accusés de renier leur identité nationale. Ils sont considérés comme des traîtres par rapport à leur culture ancestrale.
Mai 2017 - Deux responsables chrétiens ont été arrêtés, l’un sur dénonciation d’un voisin et l’autre suite à un raid policier dans une réunion de maison.
8 juillet 2016 - Des agents de sécurité ont investi sans préavis la maison d’un chrétien, membre de l’Église protestante. Il a été conduit sans explication au poste de police.
Juin 2016 - Plusieurs responsables chrétiens ont été placés en garde à vue. Ils se sentent constamment surveillés.