Dans ce pays dont la religion d’Etat est le wahhabisme, quitter l’islam est passible de la peine de mort.
Au Qatar, 80 % de la population sont constitués d’expatriés, ce qui donne au pays le plus haut ratio d’expatriés/citoyens du monde. Les étrangers sont généralement très peu considérés, alors que le travail forcé et la traite des êtres humains sont devenus des problèmes majeurs. Les travailleurs migrants se trouvent confrontés à la violence domestique, aux abus sexuels et à des conditions de vie déplorables (logements ouvriers insalubres et surpeuplés). Le Qatar est une monarchie absolue où l’émir est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Il n’y a ni système électoral, ni parti politique. Le wahhabisme, version stricte et puritaine de l’islam, est la religion officielle : le droit de la famille est d’ailleurs fondé sur la charia. Quitter l’islam pour une autre religion est considéré comme un crime. Les apostats font face à la discrimination, au harcèlement social et risquent la peine capitale. Si les musulmans ont le droit de se réunir en public, les chrétiens ne peuvent se retrouver qu’en privé ou dans des espaces désignés par les autorités.
La plupart des chrétiens sont d’origine étrangère. Les rares chrétiens qataris ont un arrière-plan musulman. Ceux d’entre eux qui se convertissent à l’étranger hésitent à rentrer dans leur pays par peur des exactions.
La majorité des chrétiens immigrés sont catholiques (principalement originaires des Philippines), suivis de loin par les protestants (14 %) et par plusieurs autres groupes plus petits (anglicans, orthodoxes, etc.).
Le gouvernement fournit quelquefois des terres pour permettre aux églises de s’y installer. Cela engendre une « ghettoïsation » des communautés chrétiennes, qui sont alors davantage contrôlées et surveillées, sous prétexte d’assurer leur protection.