Zoom sur les conséquences du ramadan auprès de la communauté chrétienne autochtone et étrangère du Qatar.
Du 27 mai au 24 juin, des centaines de millions de musulmans du monde entier feront le ramadan. Lors de ce rituel les musulmans se consacrent au jeûne et à la prière. Du lever du soleil jusqu’à son coucher, ils n’auront ni le droit de boire, ni celui de manger, de fumer ou d’avoir de relations sexuelles. Dans de nombreux pays musulmans, les chrétiens voient leur habitude changer durant cette période du ramadan. Prenons l’exemple du Qatar :
Un réel danger pour les chrétiens qataris
Les Qataris, les habitants du pays, sont des musulmans sunnites ou chiites par définition. Si l’un d’entre eux se convertit au christianisme, il sera considéré comme un apostat. L’apostasie, qui est le fait d’abandonner sa foi, est un crime passible de la peine de mort au Qatar. Les croyants qataris d’arrière-plan musulman risquent aussi d’être victimes d’ostracisme ou même d’être mis à mort par leurs propres familles ou communautés au nom de l’ « homicide d’honneur » pour avoir pratiqué ouvertement leur nouvelle foi. Il est donc extrêmement compliqué pour les chrétiens qataris de vivre ce temps de ramadan et même dangereux de ne pas jeûner publiquement.
Avantages et inconvénients pour les chrétiens étrangers
Pour les chrétiens étrangers, le mois du ramadan peut entraîner des complications mais aussi des avantages. Ils doivent être prudents et respectueux des règles du jeûne. Par exemple : boire ou manger en public ou même dans une voiture personnelle pourrait conduire à des arrestations, trois jours d’emprisonnements et une amende. Alors quelles sont les conséquences positives de ce ramadan auprès des migrants chrétiens ? La plupart des Qataris ne travaillent que de 8 heures à 14 heures. Ainsi les travailleurs étrangers chrétiens ont davantage de temps pour prier et rechercher la présence de Dieu. Cette réduction du temps de travail leur laisse du temps pour leurs activités chrétiennes, leurs cultes et leurs réunions de prières.