Dans ce pays, le gouvernement surveille étroitement ses citoyens et restreint la liberté religieuse.
Les deux principales sources de persécution des chrétiens en Ouzbékistan sont l’État et la société. La persécution d’État s’effectue au moyen de la police, des services secrets et des autorités locales. Concrètement, elle se traduit par la mise sur écoute (domiciles, téléphones), par l’infiltration d’agents dans des groupes de chrétiens ou dans les cérémonies religieuses, et par des raids policiers dans les églises non enregistrées.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Chavkat Mirziyoyev, la situation des chrétiens n’a pas changé. Ils continuent d’être perçus comme des éléments déstabilisateurs étrangers à la vie de la nation. Les lieux de culte doivent être enregistrés auprès des autorités, mais aucune autorisation n’a été accordée depuis bientôt vingt ans. Les églises fonctionnent dans l’illégalité, avec pour conséquences raids policiers, confiscations, amendes, arrestations, interrogatoires, prison… Ces menaces sont permanentes.
Toutes les communautés chrétiennes sont plus ou moins concernées par la persécution. Les églises russes orthodoxes sont relativement épargnées du fait qu’elles ont moins de contact avec la population.
Les chrétiens ouzbèkes d’arrière-plan musulman subissent la pression de l’État, de la famille et de la communauté musulmane.
Juillet 2017 - Au cours d’une réunion, 27 chrétiens ont été arrêtés par des policiers. Pendant les interrogatoires et les perquisitions, les femmes ont été déshabillées de force.
Avril 2017 - 2 pasteurs ont été torturés par la police au cours de leurs 2 semaines de détention. Le premier a été frappé brutalement et privé d’oxygène au moyen d’un masque à gaz. Le second a été frappé au point de subir des fractures.
8 novembre 2016 - Tohar Haydarov a été libéré après 6 ans et 10 mois de prison. Il avait été condamné le 4 mars 2010 pour détention de stupéfiants, un coup monté de toutes pièces par la police et ses proches dans le but de le faire revenir à l’islam.