Même si la Constitution est favorable aux chrétiens, le gouvernement cède de plus en plus aux revendications des islamistes.
Le Bangladesh est un pays musulman qui a été épargné jusqu’à présent par l’extrémisme islamique, mais la situation est en train de changer. En 2016, une série d’attentats terroristes revendiqués par des islamistes ont pris pour cibles la société civile, les minorités, les forces de l’ordre et des étrangers, preuve évidente de leur présence dans le pays et de la menace qu’ils représentent.
Les autorités essaient de lutter contre cette montée de l’extrémisme mais leur action manque d’efficacité car le pouvoir politique est affaibli par des luttes internes entre le gouvernement et l’opposition. De plus, le gouvernement, désireux de s’assurer le vote des islamistes, leur fait des concessions.
Minoritaires, les chrétiens sont pris au piège entre les décisions du gouvernement et les actions des extrémistes. Que ce soit au travail, à l’école ou dans leur vie sociale, les chrétiens sont discriminés et de plus en plus fréquemment victimes de violences. Les chrétiens appartenant à des minorités ethniques sont encore plus vulnérables.
Les chrétiens sont persécutés par les autorités du pays. Les administrations locales inventent toutes sortes d’obstacles pour les chrétiens, surtout pour les nouveaux convertis.
Le nombre de chrétiens d’arrière-plan musulman augmente et ils se heurtent à l’opposition, souvent violente, des groupes extrémistes, des chefs religieux locaux et de leurs familles.
5 juin 2016 - Sunil Gomes, un commerçant chrétien, a été poignardé dans sa boutique dans le village de Bunbar. Son assassinat a été revendiqué par l’organisation État Islamique.