Même si la situation semble calme pour les chrétiens installés au Sud du pays, les islamistes du Nord restent une menace.
Suite à l’intervention militaire française en janvier 2013, la menace directe des islamistes a été repoussée mais depuis, l’autorité du gouvernement malien n’a pas été complètement restaurée.
En juin 2015, les rebelles Touaregs ont finalement accepté un accord de paix avec le gouvernement qui a accédé à leurs demandes : plus grandes compétences politiques, force de sécurité régionale et investissements pour le développement de la région. Malgré cela, la situation du Mali est toujours très fragile et des groupes affiliés à Al-Qaïda continuent de sévir encore aujourd’hui.
On trouve trois catégories de chrétiens au Mali : des communautés historiques anciennes, des chrétiens convertis de l’islam et des chrétiens évangéliques.
Dans le Nord du pays, les églises vandalisées, endommagées ou pillées par l’alliance entre les islamistes et les Touaregs peinent à se relever. Les chrétiens, plus rares, vivent sous une forte pression.
Au Mali, les chrétiens sont catholiques pour la plupart même s’il y a un nombre significatif de protestants. Il existe aussi une petite communauté de chrétiens d’arrière-plan musulman.
Les rassemblements chrétiens sont davantage acceptés dans le Sud bien que les chrétiens se sentent aussi menacés par des groupes islamiques. La vie ecclésiale est toujours impossible dans le Nord.
Septembre 2017 - Plusieurs églises ont été vandalisées et les chrétiens chassés et menacés par des groupes islamiques à Dobara et à Bodwal, deux villes du Centre du Mali.
7 février 2017 - Une missionnaire d’origine colombienne, Gloria Argoti, a été enlevée par un groupe armé au couvent de Karangasso (300 km de Bamako).
16 novembre 2016 - Moussa Issah Bary (47 ans), député maire de Kerana près de la frontière du Burkina Faso, a été abattu par 6 hommes armés à moto quelques jours avant les élections municipales. Il était l’un des rares chrétiens de l’ethnie peule et laisse une veuve avec 8 enfants.