Les Maldiviens n’ont pas le droit d’être chrétiens sous peine d’être déchus de leur nationalité.
En février 2017, un programme national pour « la promotion de l’unité islamique et le renforcement de l’esprit national religieux » a été décrété par le président Abdulla Yameen.
L’archipel des Maldives comprend environ 1 700 îles, mais la densité de sa population y est forte, surtout sur l’île principale, Malé. Ce contexte facilite la surveillance des Maldiviens et la prévention de toute déviation religieuse.
Aux Maldives, le pouvoir tient à ce que le pays soit gouverné selon les principes les plus conservateurs de l’islam sunnite et à ce que tous les citoyens soient musulmans. L’article 9 de la Constitution stipule qu’« un non-musulman ne peut pas devenir un citoyen des Maldives ». Il n’existe donc aucune liberté religieuse pour les non-musulmans.
Par ailleurs, les autorités contrôlent strictement la population pour lutter contre les forces d’opposition politique, et tout contact avec les touristes est prohibé. Les églises sont interdites, tout comme la possession d’une bible.
Les rares chrétiens d’arrière-plan musulman ne bénéficient d’aucun espace de liberté. Seuls les chrétiens expatriés sont tolérés à condition qu’ils pratiquent leur foi en privé.
Toute personne qui se convertit à la foi chrétienne est immédiatement dénoncée aux autorités. Même les expatriés chrétiens, en majorité des Indiens ou des Sri-Lankais employés dans le secteur du tourisme, sont étroitement surveillés.
Le clergé et les prédicateurs radicaux islamiques exercent une telle pression sur la société qu’il est quasiment impossible aux chrétiens d’exprimer leur foi, à plus forte raison s’ils ont un arrière-plan musulman.
20 janvier 2017 - La direction d’une école ouverte en novembre 2016 a été accusée d’être « une passerelle vers le christianisme pour les Maldiviens » à cause d’un livre scolaire dont une illustration montrait deux églises. Le livre a été retiré de la circulation.