L'extrémisme islamique représente la principale source de persécution dans le pays.
L’image d’une Malaisie musulmane tolérante est en train de disparaître, dans une société partagée entre les Malais de souche, les minorités indiennes ou chinoises et les populations ethniques des régions orientales du pays. La Constitution interdit aux Malais de se convertir à une autre religion et empêche la propagation des religions autres que l’islam. Les partis politiques, même d’opposition, protègent l’islam et le gouvernement s’efforce d’accroître l’influence islamique sur la société, au détriment des minorités dont sont issus de nombreux chrétiens. Le pouvoir soutient diverses ONG musulmanes qualifiées de « championnes de l’islam », dont les actions et les déclarations attisent la haine raciale et la discrimination religieuse.
Dans ce contexte où chaque Malais est censé être musulman, l’islam est enseigné de l’école maternelle à l’université et la population bénéficie de « l’action positive » du gouvernement. Les étrangers (et donc la majorité des chrétiens) en sont exclus et sont marginalisés. Le chef du parti PAS, qui a proposé d’introduire le code pénal islamique dans le Nord-Est de l’État de Kelantan, a ouvertement calomnié les chrétiens en prétendant qu’ils incitaient financièrement les musulmans à se convertir au christianisme.
Les chrétiens malais d’arrière-plan musulman sont particulièrement persécutés, en premier lieu par leur famille qui les dénonce aux autorités et les accuse de devenir des ennemis de la société.
Les autorités surveillent de très près les communautés qui souhaitent s’exprimer dans l’espace public.
24 septembre 2017 - Une quinzaine d’ONG musulmanes ont déposé plainte contre une députée de la région de Selangor pour « avoir tenté de prêcher le christianisme » dans son livre autobiographique.
13 février 2017 - Le pasteur Raymond Koh a été enlevé par des hommes masqués près de son domicile à Petaling Jaya. Il reste introuvable.