Toute activité chrétienne en langue farsi (persan) est illégale et les chrétiens d’origine musulmane sont sévèrement persécutés.
La réélection du président Rohani en mai 2017 a consacré la montée en puissance politique des « modérés », mais la république islamique iranienne reste un régime autoritaire, avec la volonté d’étendre l’influence de l’islam chiite, religion d’État, au Moyen-Orient.
La position du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, auquel les institutions sont soumises, est révélatrice du contrôle politique du clergé sur un pays où la charia s’applique à l’ensemble des lois. Les Perses (ou Iraniens de souche) ont l’obligation d’être musulmans. Le christianisme, considéré comme une influence occidentale, représente une menace pour l’identité islamique nationale et les chrétiens d’arrière-plan musulman ne sont donc pas reconnus.
Seules les minorités historiques arménienne et assyrienne bénéficient du droit de culte mais la libre expression de leurs convictions religieuses, surtout en langue perse (farsi), est réprimée.
Les chrétiens iraniens d’arrière-plan musulman n’ont pas le droit d’entrer dans les églises reconnues et sont obligés de se réunir en secret dans des églises de maison au risque de se faire harceler, interroger, arrêter, emprisonner et parfois torturer s’ils étaient découverts.
Au moins 52 chrétiens ont été arrêtés en 2017.
8 septembre 2017 - Les enfants chrétiens de deux écoles, l’une à Shiraz et l’autre à Rasht au bord de la mer Caspienne, ont été menacés d’exclusion s’ils n’étudiaient pas l’islam chiite.
1er août 2017 - Maryam Naghash Zargaran a été libérée de prison après quatre ans d’incarcération. Elle avait entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre les maltraitances et pour réclamer des soins médicaux.