En Éthiopie, la persécution s’opère dans le silence, le gouvernement ne s’en vante pas et les victimes n’en parlent pas.
Le pays a été le théâtre de violences et de manifestations massives entre 2015 et 2017. En réaction, les autorités éthiopiennes ont déclaré le 9 octobre 2016 l’état d’urgence pour une durée de six mois, reconduite une fois.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour comprendre le contexte religieux en Éthiopie :
Les communautés chrétiennes non traditionnelles sont grandissantes et subissent des persécutions de la part des musulmans et de l’Église orthodoxe d’Éthiopie. Cette dernière est elle-même victime de pressions de la part des islamistes radicaux, illustrant la complexité de la situation dans le pays.
16 juillet 2017 - Un chrétien de 27 ans a été attaqué à la machette par des musulmans alors qu’il se trouvait seul chez lui, à Hirna. L’homme, connu comme évangéliste, a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence tant son état était sérieux.
11 juin 2017 - L’église pentecôtiste de Tikil Dingaye (province d’Amhara) a été vandalisée par un groupe de fanatiques qui a assailli les chrétiens présents et volé leur argent. Suite à cette attaque, l’église a été fermée par les autorités.
16 novembre 2016 - Quatre jeunes filles dont trois mineures ont été condamnées à un mois de prison par le tribunal de Babile pour avoir proposé de la littérature chrétienne « incitant à la violence religieuse ». Deborah (18 ans), Eden (15 ans), Gifti (14 ans) et Mihiret (14 ans) ont été libérées le 22 décembre 2016.