Les chrétiens d’origine musulmane risquent d’être persécutés à la fois par la société et par leurs proches.
Occupant une position stratégique de premier ordre sur le plan géopolitique, le sultanat d’Oman est situé à la confluence du golfe Persique et de la mer d’Oman, une route maritime empruntée par les pétroliers. Le sultan actuel, au pouvoir depuis 1970 après avoir déposé son père, est reconnu pour avoir apporté la sécurité et la stabilité dans un pays à l’histoire mouvementée et introduit quelques réformes démocratiques.
Presque la moitié de la population du pays est composée de ressortissants étrangers, pour la plupart des travailleurs immigrés hindous, bouddhistes et sikhs.
L’islam est religion d’État, mais il s’agit de l’islam ibadite, un courant réputé paisible et tolérant. Le gouvernement omanais promeut la tolérance en matière de religion mais la législation du pays est tout de même basée sur la charia. La liberté de religion ne peut s’exercer que dans la mesure où elle ne nuit pas aux coutumes du pays ni à la morale publique. Changer de religion n’est pas puni par la loi, cependant, une telle décision aura des conséquences. Le nouveau converti sera discriminé au sein de la société et risque, comme le prescrit la loi, de perdre la garde de son enfant en cas de divorce.
Les églises d’expatriés sont tolérées mais toutes les organisations religieuses doivent s’enregistrer auprès des autorités. Les cultes sont surveillés pour contrôler qu’aucun message politique n’y soit véhiculé et qu’aucun Omanais n’y assiste. Il est difficile d’enregistrer ou de construire de nouvelles églises.
Les non-musulmans peuvent pratiquer leur religion mais seulement dans les endroits spécifiquement concédés par le sultan pour le culte collectif. Les rassemblements religieux dans des maisons privées ou tout autre lieu non approuvé par le gouvernement sont interdits.
Courant 2017 - Des chrétiens d’arrière-plan musulman ainsi que des expatriés chrétiens accusés de prosélytisme ont été convoqués par la police pour être interrogés.