En Colombie, les chrétiens, qui offrent une alternative à la violence et à la corruption, sont pris pour cible.
Après 50 ans de guerre civile entre les rebelles des FARC et le gouvernement colombien, un accord de paix a enfin été ratifié le 30 novembre 2016, suivi du désarmement officiel des rebelles qui se sont constitués en parti politique pour pouvoir continuer leur lutte.
Mais la paix n’est pas revenue pour autant dans le pays qui est menacé par une très forte criminalité issue des réseaux mafieux, du trafic de stupéfiants et des groupes paramilitaires qui ont refusé l’accord de paix et des gangs.
Les autorités refusent de reconnaitre le problème, ce qui aggrave la situation des chrétiens vivant dans les zones contrôlées par ces groupes. De plus, la corruption est telle qu’ils n’ont personne vers qui se tourner pour dénoncer les exactions dont ils sont victimes.
Dans ces zones aux mains des rebelles, les pasteurs sont souvent les seuls à faire acte d’autorité, se posant en médiateur et s’efforçant, souvent au péril de leur vie, de préserver la sécurité de leurs paroissiens et de la population. C’est la raison pour laquelle ils deviennent des cibles pour les groupes criminels.
Dans les zones qu’ils contrôlent, les groupes criminels menacent de mort les chrétiens qui s’opposent à leur autorité et les obligent souvent à payer un impôt pour leur protection.
Dans les tribus indigènes, les chrétiens sont aussi persécutés car ils sont vus comme une menace à la tradition.
Été 2017 - Environ 300 sorciers se sont rassemblés pour mettre un terme à la présence des chrétiens. En effet, les chefs des ethnies indigènes (Arhuacos, Kogis, Wiwas, Kankuamos…) déplorent que les jeunes se détournent des rites traditionnels chamaniques. Les chrétiens de ces ethnies risquent la torture, la confiscation de leur terre et de leurs biens, voire le bannissement de la communauté.
Avril 2016 - Le pasteur Norberto Duran a été blessé par balle pour avoir refusé de verser de l’argent à une organisation criminelle.