Les chrétiens sont persécutés dans tous les domaines de leur vie quotidienne, que ce soit par leur famille ou par l’État.
Le gouvernement fait de son mieux pour présenter une image positive de son pays qu’il qualifie de « pays de la tolérance ». Cependant, toute forme d’opposition, politique, sociale ou religieuse est très étroitement surveillée. Les arrestations et les passages à tabac sont monnaie courante.
La République d’Azerbaïdjan est officiellement un État laïc. La population est majoritairement musulmane. En raison de la crainte du fanatisme religieux, aucune activité religieuse n’est possible si elle n’est pas contrôlée par l’État. La Loi sur la religion de 2009 stipule que toute activité religieuse non enregistrée est interdite. Il en va de même pour l’enseignement de la religion, qui exige l’autorisation de l’État. La publication et la distribution d’ouvrages religieux sont soumises à la censure du gouvernement.
Le gouvernement demande aux groupes religieux de s’enregistrer de nouveau auprès des autorités tous les 6-7 ans, et, à chaque fois, de moins en moins d’églises arrivent à obtenir l’autorisation de fonctionner légalement.
Ce sont les chrétiens d’arrière-plan musulman qui sont les plus persécutés car leur famille et leur entourage veulent les forcer à renier leur foi.
La police opère des descentes lors des rassemblements de chrétiens, met les chrétiens en détention, leur fait subir des interrogatoires et confisque la littérature religieuse.
Les églises sont infiltrées par des agents de l’État, ce qui crée un climat de suspicion.
Décembre 2016 - Dans le district de Zakatala, au Nord du pays, deux chrétiens ont dû payer une amende pour avoir conduit des cultes sans autorisation de l’État.
Novembre 2016 - Un groupe de chrétiens (hommes, femmes, enfants) se sont rassemblés pour une réunion de prière non déclarée dans la maison du pasteur du village. La police est arrivée et tous les paroissiens ont été interrogés pendant des heures. La police a fait la liste des données inscrites dans les passeports de chacun et a fait l’inventaire de toute la littérature trouvée dans la maison.