Si les chrétiens expatriés jouissent de la liberté de culte, leur liberté d’expression est très restreinte.
Le Bahreïn est gouverné par un régime autoritaire qui utilise la répression pour consolider son pouvoir. C’est un pays musulman majoritairement chiite mais avec un gouvernement sunnite. Le pouvoir est relativement tolérant en raison de sa position internationale dans le secteur bancaire et le commerce. Cependant, l’influence de l’idéologie du groupe État Islamique se fait sentir.
Un nombre considérable de chrétiens expatriés (principalement en provenance d’Asie du Sud) travaillent et vivent à Bahreïn et sont relativement libres de pratiquer leur foi dans les lieux de culte privés. Mais leur liberté d’expression est restreinte. Il leur est par exemple interdit de parler de leur croyance aux musulmans.
Début avril 2017, la Constitution a été amendée pour lutter contre le terrorisme mais il est à craindre que les nouvelles dispositions servent aussi à écraser toute forme d’opposition, chrétiens y compris.
Les chrétiens étrangers sont peu inquiétés, mais ils sont étroitement surveillés par le gouvernement et les services de sécurité.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman originaires du pays font face à une sévère persécution de la part de leur entourage et des autorités car quitter l’islam est une honte pour la famille.
L’extrémisme islamique qui progresse dans ce pays représente une menace tangible pour les chrétiens.