Ce dimanche 19 février, un homme armé d’un fusil de chasse a tué cinq femmes à la sortie d’une église orthodoxe de Kizliar, au Dagestan en Russie.
Le terroriste a aussi blessé quatre autres personnes, dont 3 grièvement, au moment où les forces de sécurité l’ont abattu. Selon les autorités russes, l’assaillant serait un jeune homme de 22 ans originaire d’un autre district du Dagestan, une république du Nord Caucase à majorité musulmane.
Le groupe État Islamique a revendiqué l’attaque mais sans en apporter de preuve. Un témoin rapporte que l’agresseur a crié « Allah Akhbar ! » (Allah est le plus grand) en visant les croyants qui s’apprêtaient à quitter l’église après avoir participé à un rassemblement religieux.
Créer un sentiment d’hostilité
Pour le Patriarche orthodoxe russe Kirill, ce crime « haineux, à la veille du Grand Carême, est une provocation dont le but est de créer un sentiment d’hostilité entre chrétiens orthodoxes et musulmans qui vivent en paix dans le Caucase depuis des siècles ».
La ville de Kizliar qui compte environ 50 000 habitants, se trouve à 170 kilomètres de Makhatchkala, la capitale du Dagestan. (Source: Radio Free Europe)
À la porte de l’index
Depuis plusieurs années, la Fédération de Russie se trouve à la porte de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens en raison notamment d’un durcissement de la législation. Dans le Caucase, où l’État compose explicitement avec l’islam sunnite, les chrétiens d’arrière-plan musulman se cachent par crainte d’être tués. L’Église orthodoxe est plus rarement visée.