L’extrême violence dont les chrétiens et les églises sont parfois victimes les poussent à se retrancher derrière les murs de leurs maisons et de leurs lieux de cultes.
Le nombre de civils tués par le crime organisé lié au trafic de stupéfiants a dépassé les 200 000 victimes en 2017, un nombre supérieur à celui des victimes de guerre en Syrie.
Conséquence d’une forte présence du crime organisé, le Mexique est aussi l’un des pays les plus violents au monde, et le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de ses frontières a été multiplié par 36 en 7 ans.
Bien que ce pays soit considéré comme majoritairement catholique, un certain nombre de chrétiens y sont persécutés, notamment ceux des ethnies indigènes ainsi que les mafieux repentis.
Les organisations criminelles et les cartels de la drogue s’en prennent aux chrétiens car ils considèrent les églises comme des sources de revenus (extorsions de fonds) et parce que les églises organisent des programmes de désintoxication pour les alcooliques et les drogués.
Dans le Chiapas et l’Oaxaca, les villageois doivent se plier aux us et coutumes indigènes traditionnels. Dès qu’un villageois adopte une autre religion, il est menacé d’exclusion car il ne suit plus ces coutumes traditionnelles.
L’Église traditionnelle (catholique, orthodoxe, presbytérienne et anglicane) est particulièrement affectée par le crime organisé et l’intolérance de la société envers les expressions publiques de la foi chrétienne.
Les convertis ayant renoncé aux pratiques mafieuses ou ayant abandonné les pratiques religieuses de leur communauté sont menacés.
5 juillet 2017 - Luis Lopez Villa, un prêtre de 71 ans, a été tué par des individus qui se sont introduits dans sa paroisse de Nezahualcóyotl. Il a été retrouvé pieds et poings liés. Ce meurtre est attribué au crime organisé.
28 mai 2017 - Dagoberto Sosa Arriaga, évêque de Tlapa (État de Guerrero) a été forcé, pour sa protection et pour pouvoir utiliser l’église, à payer un impôt à une organisation criminelle. Les fidèles sont régulièrement rackettés lorsqu’ils vont à l’église.