Aucune liberté religieuse n’est garantie, ce qui rend la croyance chrétienne illégale et la conversion passible de mort.
République islamique autoproclamée, la Mauritanie a été dirigée pendant plus de 30 ans par un régime militaire, avec une seule et courte parenthèse démocratique en 2007. La nation est en théorie une démocratie multipartite, mais son Parlement est largement dominé par le parti au pouvoir. Plusieurs groupes islamiques actifs interfèrent sur la scène politique mauritanienne, et al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) défie le gouvernement depuis 2005.
La menace aujourd’hui serait que le pays, qui est l’un des plus pauvres au monde, ne se radicalise. En effet, la population, déçue par la corruption des élites politiques et par le manque de démocratie dont elle fait preuve, se tourne de plus en plus vers l’islam radical.
La composition ethnique du pays est un facteur important dans la vie politique de la Mauritanie. La population Subsaharienne du Sud du pays se sent discriminée par rapport à la population arabo-berbère du Nord, ce qui provoque des tensions et contribue à l’instabilité politique du pays.
Les chrétiens sont persécutés par les groupes extrémistes islamiques tels AQMI. Ils courent aussi le risque d’être accusés de prosélytisme envers les musulmans, un délit en Mauritanie. L’État les garde également sous étroite surveillance.
Les chrétiens d’arrière-plan musulman sont persécutés par l’État, la société et leur famille. En Mauritanie, changer de religion est punissable de mort. Ils vivent donc leur foi dans la clandestinité.
Courant 2016 - Un chrétien a été contraint de quitter le pays à cause du harcèlement exercé par les membres de sa famille (le nom, la date et le lieu ne sont pas révélés par sécurité).