Les familles chrétiennes d'Indonésie touchées par l’attentat de 2016 ont assisté la semaine dernière au procès d’Aman Abdurrahman, à Jakarta.
L’homme purge actuellement une peine de neuf ans pour avoir, entre autres, organisé des attaques. Il nie le chef d’accusation d’incitation à la haine. En Septembre dernier, cinq militants ont été condamnés à des peines de prison pour leur participation lors de l’attentat à l’église de Samarinda (Bornéo), le 13 Novembre 2016. Une enfant a été tuée et trois autres ont été grièvement brûlés.
Un procès qui ravive les blessures…
Les familles des enfants blessés ont pu témoigner à l’audience. Une expérience difficile car elles arrivaient enfin à se reconstruire, comme en témoigne Marsyana Tiur, la mère d’Alvaro :
« Au début, nous avions tous refusé d’assister à l’audience, car elle ferait remonter de tristes souvenirs (…) ».
Le père de la petite Intan craint que les témoignages enflamment encore davantage la haine des terroristes.
Quelques signes encourageants !
En plus des soins de traumatologie qu’ils reçoivent encore depuis le drame, les enfants sont toujours sous traitement médical pour leurs brûlures.
Alvaro, qui avait déjà subi un nombre important d’interventions chirurgicales en peu de temps, a besoin de soutien psychologique. Mais il surmonte désormais ses peurs et ses blessures guérissent.
Un miracle pour Novita, sa mère : «(…) Ce qui importe maintenant, c’est mon enfant ».
La famille attend toujours le financement des soins par le gouvernement.
Trinity, 5 ans, a encore besoin de soins pour ses brûlures. Selon son père, sa guérison progresse. Après une première phase de traitements en Chine, elle doit à nouveau y séjourner pour poursuivre la thérapie. Heureusement, sa joie n’est pas altérée. Toujours courageuse, elle arbore un large sourire, rassurant.
La liberté est affichée en Indonésie, mais certains chrétiens font encore face à une persécution insidieuse. En dépit de cela, l’espoir renaît pour ces familles.